Comment choisir le bon avocat qui saura traiter votre dossier

C’est avant tout choisir un avocat qui saura traiter votre dossier pour qu’il aboutisse au mieux de vos intérêts. De la qualité de votre relation, peut dépendre la réussite de votre dossier. Nous allons vous donner les clefs de la réussite.

Quels sont les critères pour choisir un bon avocat ?

Il existe de nombreux critères que vous devez prendre en compte : la recommandation qui vous en est faite, sa compétence, sa renommée, son mode d’exercice et sa méthode de facturation de ses honoraires.

La recommandation de l’avocat : un critère clé

Soit, vous connaissez un avocat et vous lui demanderez s’il traite le type de dossier ou d’affaire que vous entendez lui confier ? Il sera sensible à votre démarche et vous répondra qu’il est compétent ou vous renverra vers un autre avocat spécialisé dans la matière de votre affaire qu’il ne se sent pas en mesure de traiter. Un avocat qui refuse de prendre un dossier ne démontre pas qu’il est incompétent dans le domaine du droit concerné, mais qu’il est parfaitement conscient de ses limites professionnelles ou de ses contraintes pour le traiter correctement dans le temps qui lui est imposé.

Sachez qu’un avocat n’est pas censé accepter un dossier qui ne relève pas de sa compétence. Il risque de commettre une erreur ou une faute et vous faire perdre votre dossier, en engageant sa responsabilité professionnelle. La compagnie d’assurance auprès de laquelle l’Ordre des avocats dont il est membre, pourrait même dénier sa garantie, si l’erreur est flagrante et confine à la faute volontaire. Et dans ce cas, c’est l’avocat qui devra vous indemniser des préjudices que sa faute vous aura causés. Vous n’aurez qu’à espérer que son patrimoine soit suffisant pour vous indemniser.

Soit, vous ne connaissez pas d’avocat. Evitez dans ce cas de demander à votre banquier ou votre commerçant s’il connait un bon avocat. En effet, chacun vous dira qu’il connait le meilleur avocat, mais dans le domaine du droit pour lequel il l’a sollicité, pas forcément dans le domaine du droit dont relève votre dossier. L’avocat vous demandera de la part de qui vous venez ou comment vous avez obtenu ses coordonnées. C’est important pour lui pour de savoir le lien que vous avez avec la personne qui vous a recommandé, ou tout simplement pour remercier cette dernière de vous avoir mis en contact. Plus votre contact aura d’importance pour son Cabinet, plus l’avocat aura à cœur de bien traiter votre relation. La clientèle de l’avocat se développe essentiellement par le bouche à oreille.

Donc le choix de l’avocat est essentiel.

L’importance de la compétence et de la spécialisation

Après une première approche, consultez l’annuaire des avocats qui les présente selon leurs spécialités. Mais certains avocats connaissent parfaitement le domaine du droit dont relève votre affaire, sans nécessairement être titulaire d’un certificat de spécialisation.

Vous pouvez aussi consulter différents sites professionnels et bien sûr le site de l’avocat que vous avez repéré. Et même consulter certains sites qui utilisent l’analyse prédictive qui vous diront dans quels domaines du droit il exerce de manière plus fréquente.

Sur un site internet, l’avocat doit présenter son Cabinet et les domaines d’activité. Mais il ne peut pas détailler toutes ses compétences.

Ainsi, le champ des compétences de notre Cabinet s’est développé en conseil comme en contentieux :

CONSEIL

Doit des contrats : rédaction de contrats – contrats spéciaux – droit de la concurrence – cession de clientèle – clauses abusives – déséquilibre significatif – droit de la consommation – protection des données personnelles

Droit des sociétés : constitution de société – transformation – augmentation de capital – levée de fonds – pacte d’actionnaires – transmission d’entreprise – cession de fonds de commerce – cession de clientèle – cession de droit au bail – cession d’activité – association – liquidation amiable

Droit commercial : rédaction de contrats – rédaction des conditions générales de vente ou de prestation de services – contrat d’agent commercial – concurrence déloyale

Procédures collectives : accompagnement sur un mandat ad’hoc, une conciliation ou une sauvegarde – assistance et préparation de la déclaration de cessation des paiements

Droit de la construction : rédaction de contrats – clauses particulières – assistance à la réception des travaux – DGD – assistance aux expertises en France y compris Pays et Territoires d’Outre-Mer

Droit de la responsabilité civile : recherche et stratégie de mise en jeu

Droit des baux : rédaction de bail commercial – tout type d’avenants – bail professionnel – aide à la signature de tout type de bail d’habitation – bail civil – bail dérogatoire – cautionnement – garantie bancaire – cession de droit au bail – résiliation amiable anticipée – tout type de congés

Droit des successions : conseil en gestion de patrimoine – aide à la rédaction de dispositions testamentaires – donation au dernier vivant – donation-partage – assistance à l’acte liquidatif – démembrement – liquidation de communauté ou de succession – licitation

Droit du travail : rédaction de contrat de travail – tout type d’avenant – mise en place des IRP – aide au licenciement – préparation à l’entretien préalable

Droit des sûretés : mise en place des garanties y compris hypothèque, nantissement de fonds de commerce

Droit de la copropriété : aide à la convocation aux assemblées générales – rédaction de résolutions – ordre du jour complémentaire – représentation aux assemblées générales – assistance aux expertises amiables – mise à jour des règlements de copropriété

Droit des voies d’exécution : mise en place de saisie conservatoire – saisie attribution – saisie des comptes courants, valeurs mobilières, droits incorporels – saisie de véhicules – saisie des rémunérations, pension de retraite, allocation-chômage – saisie-appréhension des meubles – saisie immobilière de la prise d’hypothèque au procès-verbal de distribution

Droit des personnes : liquidation de régime matrimonial – tutelle – curatelle – adoption

Droit des assurances : aide et assistance des courtiers d’assurance – CIF – CGP – mandataires

CONTENTIEUX

Droit des contrats : responsabilité du cocontractant, du professionnel, du locataire, du bailleur, du syndic – trouble du voisinage – bornage – vente forcée

Droit de la construction : responsabilité des intervenants à l’ouvrage – assistance aux expertises amiables ou judiciaires – mise en jeu des garanties de parfait achèvement, biennale ou décennale et assurance DO – vices cachés

Droit de l’urbanisme : contentieux du permis de construire

Droit administratif : recours de plein contentieux contre l’État en cas de refus du concours de la force publique

Droit du cautionnement : mise en jeu et défense en paiement

Droit bancaire : contestation des clauses abusives et des contrats de prêt – cautionnement – GPAD

Droit du surendettement : aide à la préparation du dossier – assistance devant la commission – recours

Droit des procédures collectives : assistance devant le Tribunal de commerce en ouverture de la procédure – assistance devant le mandataire liquidateur – suivi des procédures – défense du dirigeant – extension de passif

Droit des successions : action en ouverture des opérations de comptes-liquidation-partage – action en nullité de testament – action en partage complémentaire – action en réduction de l’atteinte à la réserve

Droit processuel : assistance et représentation devant toutes les juridictions de première instance ou d’appel du ressort de la Cour d’appel de Paris pour tout type de procédure : référé, fond, jour fixe, bref délai, référé Premier Président, indicent JME/CME, Juge Commis, JEX, Juge des Loyers Commerciaux, procédure accélérée au fond, Tribunal des Activités Economiques, Juge Commissaire, Conseil de prud’hommes, Juge des Contentieux de la Protection, Juge de l’Honoraire, assistance devant les commissions ordinale, disciplinaire ou déontologique, Tribunal administratif, CAA, Commission de conciliation, Conseil de discipline, recours en cas de sanctions administratives, devant le Juge d’Instruction, JLD ou la Chambre de l’Instruction, CRPC, postulation devant la Cour d’appel de Paris, assistance et plaidoiries devant toutes les juridictions françaises y compris Pays et Territoires d’Outre-Mer de première instance et d’appel y compris Tribunal de Police, Tribunal correctionnel, Cour criminelle départementale et Cour d’assises

Droit des sociétés : conflits entre associés – exclusion – clause de non-concurrence

Droit du travail : requalification en contrat de travail – défense ou action en contestation de toute sanction y compris licenciement

Droit des baux commerciaux : assistance aux expertises en fixation de l’indemnité d’éviction et de la valeur locative – mémoire et procédure devant le Juge des Loyers Commerciaux – acquisition de la clause résolutoire – contentieux locatifs

Doit des sûretés : contentieux du séquestre – contestation des garanties – défense de la caution

Droit pénal : droit pénal des affaires – droit pénal de l’entreprise – défense du dirigeant, de la victime, du prévenu, du témoin assisté pour toutes les infractions devant toutes les juridictions d’instruction et de jugement – contestation de saisie pénale

Droit des voies d’exécution : contestation de commandement de payer, saisies mobilière ou immobilière – représentation à l’audience d’orientation devant le JEX – recours et procédure à jour fixe – ventes aux enchères immobilières et de parts sociales – recouvrement de créances

Droit de la copropriété : assistance aux expertises judiciaires – contentieux des assemblées générales – recours contre les prestataires de services et des constructeurs – défense ou mise en jeu de la responsabilité du syndic – mise en jeu de la garantie décennale – prise d’hypothèque légale – recouvrement de charges

Droit des assurances : mise en jeu des garanties de parfait achèvement, biennale, décennale, dommages-ouvrage – recours de l’assureur ou contre l’assureur – assistance et représentation du courtier d’assurance – CIF – CGP, devant les juridictions civiles et commerciales – contentieux de l’assurance-vie

Droits de l’indemnisation des victimes : représentation des auteurs ou victime en contentieux de l’indemnisation devant la juridiction de jugement – CIVI – SARVI – indemnisation après accident de la circulation

Droit des personnes : action en recherche de paternité – assistance et représentation dans le cadre d’une procédure de curatelle ou de tutelle – liquidation de régime matrimonial

Droit commercial : concurrence déloyale – responsabilité personnelle du représentant légal – responsabilité des produits défectueux – recouvrement de créances

Droit de l’urbanisme : contentieux liés au permis de construire

Si vous devez confier à un avocat un dossier qui devra être plaidé devant un tribunal, assurez-vous que cet avocat a l’habitude de plaider et connait les pratiques et usages de ce tribunal, mais surtout les règles de procédure en vigueur devant cette juridiction. En effet, chaque juridiction dispose de règles de procédure particulières. Je plaide ou participe à des réunions ou assemblées en moyenne quatre à cinq fois par semaine.

Il est aussi important aujourd’hui de vous assurer que votre avocat pratique aussi la négociation et les modes alternatifs de règlement des litiges. Notre Cabinet pratique les

MODES ALTERNATIFS DE RÈGLEMENT DES CONFLITS

Médiation : assistance et rédaction des procès-verbaux de constat de médiations conventionnelle ou judiciaire

Conciliation : assistance devant le conciliateur de justice – rédaction du procès-verbal

Arbitrage : rédaction de la requête – acte de mission – mémoire et assistance à l’audience de plaidoiries

Convention de procédure participative : rédaction et mise en jeu

Un bon avocat est aussi celui qui sait terminer un contentieux et le dossier que vous lui avez confié, en tenant compte de vos intérêts notamment financiers. Il peut être de votre intérêt de recourir à un de ces modes alternatifs.

CLIENTÈLE

Vous pouvez aussi vous renseigner sur la typologie de la clientèle de l’avocat. La clientèle de notre Cabinet se compose de sociétés – banque – syndicats professionnels – compagnies d’assurances – courtiers – associations – administrateurs de biens – syndics – agences immobilières – mandataires – collectivités territoriales – notaires – artisans – particuliers – établissements scolaires – commerçants – experts-comptables – avocats – architectes.

La compétence de l’avocat est certes nécessaire, mais vous pouvez aussi tenir compte de sa renommée et vous assurer de sa disponibilité et du montant des honoraires qu’il serait susceptible de solliciter pour traiter votre dossier.

Le rôle de la renommée dans le choix d’un avocat

Faut-il recourir à l’avocat le plus célèbre ? Tout avocat tient à cœur de réussir votre dossier. L’avocat est viscéralement attaché à la réussite de votre dossier. Et toute mauvaise réputation le desservirait.

Le choix d’un avocat célèbre est une bonne chose, car il vous assure un traitement de votre dossier à la hauteur de sa réputation. Mais bien souvent, les honoraires seront élevés alors que ce sera un collaborateur qui le plus souvent aura traité le dossier, seul ou sous le contrôle plus ou mois important de votre avocat.

Mais pour faire le choix d’un avocat célèbre, il faut que votre dossier l’intéresse. Sinon, vous risquez de n’échanger qu’avec son collaborateur. Car un avocat célèbre a beaucoup d’activité et ne peut consacrer un temps égal à chacun de ses dossiers. Il doit traiter en priorité les dossiers les plus importants.

La structure d’exercice : cabinet ou avocat indépendant

Renseignez-vous sur le mode d’exercice de l’avocat que vous aurez repéré ou qui vous aura été recommandé.

L’avocat que vous allez consulter, est-il disponible pour vous recevoir rapidement en fonction de l’urgence que requiert le traitement de votre affaire ? En principe, il doit pouvoir vous fixer un rendez-vous assez rapidement, dans les jours suivants votre contact. Parfois, certains avocats peuvent même commencer à évoquer votre affaire lors de votre premier appel, selon toutefois sa disponibilité. En effet, lors de votre prise de contact, il saura évaluer l’urgence à vous recevoir. Peut-être vous posera-t-il les premières questions pour vous apporte des premiers éléments de réponse. Vous pourrez ainsi constater par vous-même si cet avocat vous semble maitriser le domaine du droit dont relève votre affaire et saura le traiter.

Mais si l’avocat n’est pas disponible pour vous répondre, c’est qu’il est peut-être occupé par d’autres dossiers, une urgence ou d’autres obligations professionnelles. Sollicitez alors de son secrétariat la fixation d’un rendez-vous téléphonique, par visioconférence ou à son Cabinet. C’est important de vous assurer que l’avocat dispose d’un secrétariat et même d’associés ou de collaborateurs. S’il bénéficie du concours de collaborateurs, vous pourrez encore plus aisément lui confier plusieurs dossiers en même temps.

Un avocat qui exerce seul sans aucune structure, sans secrétariat ou autre avocat dans son Cabinet, pourrait ne pas être suffisamment disponible pour traiter votre dossier avec autant de diligence qu’il le requiert. Un avocat, sans assistance, sera contraint de réaliser les nombreuses tâches administratives qu’exige l’exercice de sa profession, avant de pouvoir se consacrer à l’étude de votre dossier et son traitement juridique qui nécessite parfois des recherches et toujours un temps de réflexion.

La présence d’un secrétariat et d’avocats collaborateurs dans le Cabinet de l’avocat à qui vous souhaitez confier le traitement de votre affaire, est de nature à vous rassurer. Cela veut dire aussi que l’avocat que vous pressentez, a suffisamment de dossiers pour supporter la charge financière d’un secrétariat et de collaborateurs. Et si de nombreux dossiers lui sont confiés, c’est qu’il ne doit pas être mauvais.

Certes, son taux horaire sera peut-être plus élevé que d’autres avocats sans secrétariat ou collaborateur, comme nous le verrons ci-dessous. Mais sachez que votre dossier sera bien suivi avec une telle structure et ne sera pas traité en dernier.

Votre avocat pourra déléguer une partie du traitement de votre dossier à un collaborateur, qui pourra consacrer plus de temps à son étude, aux recherches de jurisprudence ou à l’ébauche de projet d’acte. Votre dossier sera d’autant mieux suivi, à condition que votre avocat continue à le suivre aux côtés de son collaborateur.

L’aide d’un collaborateur est précieuse et permettra de bénéficier aussi de son analyse et de ses compétences. S’il n’était pas compétent, votre avocat ne maintiendrait pas sa collaboration. Notre Cabinet traite toujours les dossiers en binôme, ce qui permet au client de bénéficier de deux avocats, pour le coût d’un seul facturé, et de pouvoir toujours joindre son avocat ou son collaborateur, s’il l’un deux est absent.

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Comprendre les honoraires des avocats

Un Cabinet d’avocat dont les locaux sont situés à Paris sur le Champs-Elysées sollicitera des honoraires sensiblement plus élevés qu’un avocat exerçant seul dans une ville où les loyers sont moins onéreux.

Le loyer et la taille des locaux ont évidemment un poids dans la fixation de l’honoraires. En effet, les honoraires, contrairement à ce que l’on pense souvent, ne constituent pas le revenu de l’avocat, mais son chiffre d’affaires. Et avec ce chiffre d’affaires, l’avocat doit supporter toutes les charges de son Cabinet : salaires, charges sociales, rétrocession d’honoraires aux collaborateurs, loyers, cotisations ordinales, assurance, informatique, fournitures, frais de déplacement, etc. Et après le paiement de toutes ses charges, se dégage un bénéfice qui constitue alors son revenu soumis ensuite à impôt comme pour tout le monde. Les charges de structure peuvent représenter souvent 80% de l’honoraire. S’ajoute la TVA que l’avocat reverse évidemment au Trésor Public mais que supporte finalement le client, s’il ne peut la récupérer.

Mais il ne faut pas s’arrêter uniquement au montant des honoraires. L’enjeu du dossier sont souvent plus importants. Si l’avocat pratique des honoraires élevés, c’est que les charges de son Cabinet l’exigent et que les enjeux des dossiers qui lui sont confiés permettent aux clients de les régler.

Sachez que tous les avocats sont inscrits auprès d’un Barreau dépendant d’un Tribunal judiciaire ; il existe donc une concurrence naturelle entre les avocats qui restent libres de fixer leurs honoraires comme ils l’entendent. Votre avocat n’a aucun intérêt à fixer ses honoraires au-dessus du prix du marché. Ce n’est pas parce que vous êtes riche que vous paierez nécessairement plus cher mais si vous n’avez pas de moyens financiers disponibles dans l’immédiat, votre avocat doit en tenir compte pour ne pas vous mettre en difficulté financière.

Certains avocats pratiquent l’honoraire forfaitaire pour des prestations simples. Ils n’ont pas le droit de demander uniquement un pourcentage. Ils peuvent vous demander un honoraire forfaitaire ou au temps passé, augmenté d’un honoraire de résultat fixe ou selon un pourcentage.

L’honoraire fixé au temps passé est certainement calculé au plus juste pour le client. Le taux horaire élevé peut être dissuasif. Vous pouvez évidemment préférer un Cabinet qui pratique un taux horaire de 280 euros plutôt qu’un autre qui facturera 350 euros. Mais vous ne devez pas vous arrêter au taux horaire calculé en tenant compte des charges, mais aussi de la compétence acquise par l’avocat et le domaine d’activité. Un avocat moins expérimenté qui vous facture 3 heures de rendez-vous et consultation avec recherches au taux horaire de 280 euros HT (= 840 € HT soit 1.008 € TTC) vous coûtera certainement plus cher qu’un avocat expérimenté qui pourra répondre à votre problématique en 1 heure, rendez-vous compris, au taux horaire de 350 euros HT (soit 420 € TTC).

Exigez que votre avocat vous soumette une convention d’honoraires. Et exigez toujours de payer ses honoraires sur facture ou contre récépissé ou reçu, même manuscrit, revêtu du cachet de son Cabinet. Vous pouvez régler les honoraires par chèque ou virement bancaire ou postal, ou en espèces jusqu’à 1.000 euros TTC pour un particulier résidant en France et 15.000 euros s’il réside à l’étranger. Vous pouvez même régler les honoraires en donnant autorisation à votre avocat de le prélever sur les sommes obtenues et versées sur son compte CARPA (compte de maniement des fonds déposés auprès de la Caisse Autonome des Règlements Pécuniaires des Avocats). Mais vous ne pouvez pas régler les honoraires avec des effets de commerce. Très peu de Cabinet d’avocats proposent le règlement par carte bancaire, ne disposant pas d’un terminal de paiement ou de tout autre mode de paiement le permettant.

Demandez à régler au fur et à mesure les honoraires pour ne pas vous retrouver en difficulté pour les payer. N’essayez pas de négocier les honoraires avec trop d’insistance ; en effet, le client qui commence par remettre en cause le montant des honoraires, sera un client difficile à gérer. Ne vous attristez pas sur le montant des honoraires que vous allez régler, interrogez-vous plutôt sur le coût que représenterait le fait de ne pas recourir au service d’un avocat.

Interrogez la concurrence pour savoir si votre avocat ne pratique pas des honoraires trop élevés. Mais sachez qu’il fixe ses honoraires non pas pour vous dissuader de le consulter, mais bien pour faire face à ses charges, tout en tenant compte de sa réputation, du domaine du droit requis, de sa compétence, de son ancienneté, de votre situation financière, de la durée du dossier ou sa complexité.

Notre Cabinet pratique l’honoraire forfaitaire pour certaines audiences comme pour porter des enchères en matière immobilière (audience des criées), pour assurer des renvois, des incidents de procédures, des prestations de représentation devant le tribunal pour d’autres avocats (postulation), pour des déplacements ou des réunions ou pour certaines audiences de plaidoiries.

En général, notre Cabinet facture ses honoraires au temps passé ou consacré à l’étude et au traitement de votre dossier. La crainte du client est de ne pouvoir vérifier ce temps. D’une part, la relation avec son avocat repose sur un lien de confiance : votre avocat n’est pas là pour abuser de votre confiance. Il doit toujours être en mesure de vous fournir le détail de ses diligences. C’est la raison pour laquelle notre Cabinet a développé un logiciel de gestion qui permet un contrôle à tout moment du temps passé. D’autre part, l’avocat ne fait pas du commerce mais réalise une prestation intellectuelle engageant sa responsabilité. Ses honoraires peuvent être contrôler par le Bâtonnier de son Ordre.

Conseils pratiques pour une bonne relation avec votre avocat

Une fois que vous avez choisi votre avocat en tenant compte de ces critères, c’est en effet avec votre avocat que vous allez réussir votre affaire. Il faut donc un avocat qui vous convienne et avec qui vous allez vous entendre, pour développer un réel partenariat.

La relation est essentielle et nous allons vous exposer comment développer la meilleure relation pour obtenir le meilleur de l’avocat.

La confiance

La confiance mutuelle est indispensable. Faute de confiance mutuelle, l’avocat ne traitera pas le dossier comme il le mérite. Vous devez faire confiance à votre avocat et suivre ses conseils. Si vous n’avez pas confiance dans votre avocat, changez-en ou faites-lui part de vos raisons de douter de ses conseils. Peut-être ne lui avez-vous pas tout dit et dans ces conditions, ses conseils ne sont pas appropriés. D’où la nécessité d’être en confiance avec son avocat pour pouvoir tout lui dire, en étant certain qu’il ne révèlera pas vos secrets, étant tenu au secret professionnel absolu.

Les correspondances échangées avec votre avocat sont soumises à la confidentialité et ne peuvent pas être communiquées à un tiers ou à un tribunal. Les conversations avec votre avocat ne peuvent pas être enregistrées.

Les honoraires

Le règlement des honoraires est essentiel dans la relation de confiance. Souvent, après vous avoir soumis sa convention d’honoraires, l’avocat va appeler une première provision, selon facture, pour couvrir ses premiers frais ou ses premières diligences.

Si vous ne pouvez pas régler sa facture, ne remettez pas en cause sa demande et versez-lui ses honoraires en plusieurs versements. La provision n’est jamais acquise à l’avocat ; elle le sera une fois les diligences accomplies. Et en cas de contestation, l’avocat devra justifier de ses frais et diligences, même après versement des honoraires. Plus un client traîne à régler ses honoraires, moins l’avocat est pressé de traiter son dossier. Et s’il est néanmoins contraint de le traiter, il le fera sans empressement.

Les rendez-vous

Lors de votre premier rendez-vous avec un avocat, il est essentiel d’apporter tous les éléments et documents relatifs à votre affaire. Ces justificatifs sont indispensables pour soutenir vos demandes ou défendre votre position. En effet, contrairement à une idée reçue, l’avocat ne dispose pas de pouvoirs d’enquête ou de moyens coercitifs pour obtenir des preuves auprès de tiers. Toutefois, dans certains cas spécifiques, un juge peut imposer la production d’une preuve essentielle. Nous avons abordé cette question en détail dans un article dédié : Les conditions d’admissibilité de la preuve illicite ou déloyale. Découvrez-y les limites et exceptions encadrant l’utilisation de preuves illicites en droit civil français.

Bien souvent, les professionnels ne sollicitent pas de premier rendez-vous et transmettent directement leur dossier à leur avocat avec leurs instructions. Un premier rendez-vous n’est donc pas une obligation. Et les autres rendez-vous ne sont pas toujours justifiés : une correspondance ou un échange téléphonique peut suffire.

Soyez à l’heure pour votre rendez-vous ou prévenez de tout retard. En effet, d’autres rendez-vous sont souvent fixés après le vôtre et l’avocat ne peut pas se permettre de faire attendre ses autres clients. Donc il sera contraint de consacrer moins de temps à votre rendez-vous ou de vous fixer un autre rendez-vous, ce qui ne fera qu’augmenter les honoraires.

Le premier rendez-vous n’est pas nécessairement gratuit, notamment si le dossier a pu être en parti résolu ou si vous avez bénéficiez de premiers conseils. Demandez à votre avocat ce qu’il prévoit de facturer pour un premier rendez-vous, avant de vous y rendre, pour éviter toute déception. Dans la grande majorité des cas, il faut compter une heure de temps pour un premier rendez-vous. En 2024, j’ai assuré 304 rendez-vous.

Les appels téléphoniques

N’appelez pas votre avocat toutes les cinq minutes. Un avocat n’est pas une assistante sociale. Concentrez vos questions et écrivez-lui si vous voulez, mais n’appelez pas pour un oui ou pour un non, sinon l’avocat finira par ne plus vous répondre ou vous facturez des honoraires sans commune mesure avec l’intérêt financier de votre dossier.

Souvenez-vous toujours que votre avocat n’a pas que votre dossier à gérer. Il a de nombreux dossiers, rendez-vous, réunions, audiences, conférences, déplacements, etc. Ce n’est donc pas parce qu’il ne vous répond pas qu’il ne fait rien ou ne veut pas vous répondre. La solution : demandez à son secrétariat de fixer un rendez-vous téléphonique en précisant le temps qui vous parait nécessaire. Ainsi, vous pourrez joindre votre avocat à l’heure fixée, sans risquer de le déranger à un mauvais moment. En outre, il sera pleinement disponible et au fait des derniers événements concernant votre dossier.

Les mails

Vous pouvez naturellement écrire par mail à votre avocat. Quelques conseils toutefois : n’abusez pas de leur fréquence, et soyez bref. Au-delà d’une page, votre avocat devra prendre plus de temps pour en prendre connaissance et y répondre, et devra alors décaler le traitement de votre mail à un moment moins chargé. Si vos questions sont nombreuses et les réponses toujours longues à rédiger, sollicitez plutôt un nouveau rendez-vous : il vous en coûtera moins cher.

Sachez que nous recevons plus de 300 mails par jour et qu’il est normal qu’un avocat ne réponde pas à votre mail dans les cinq minutes de sa réception. Il n’est peut-être pas disponible immédiatement ou sa réponse mérite un temps de recherche ou de réflexion.

N’oubliez pas de joindre les pièces utiles, en vous assurant que leur volume est bien configuré. Avant d’envoyer votre mail, pensez à bien y rédiger toutes vos questions. L’avocat traitera votre mail mais ne pourra pas ouvrir une discussion et échanger avec vous plusieurs fois, ou alors préférez un entretien téléphonique.

Mettez en copie son assistante ou son collaborateur si possible. Ne relancez pas votre avocat s’il ne vous a pas répondu d’ici la fin de la semaine, sans quoi vous allez retarder le traitement de votre premier mail. Evitez les mails inutiles. Evitez de lui envoyer par mail les documents sous forme de photos, page par page. L’avocat n’est pas votre secrétaire et plus il va gérer votre mail pour reconstituer par exemple un document, plus il va consacrer du temps facturable sans traiter le fond de votre affaire. Evitez de mentionner à chaque envoi que votre mail est urgent ou d’une haute importance.

Le calendrier

Votre avocat doit vous tenir informé des prochaines étapes de votre dossier. Et votre avocat doit vous soumettre son projet suffisamment avant l’échéance pour que vous puissiez en prendre connaissance et vous permettre de lui transmettre vos observations ou les justificatifs complémentaires qu’il sollicite. Si vous ne recevez rien une semaine avant l’échéance, n’hésitez pas à le relancer.

S’il s’agit d’une audience ou d’une réunion, demandez-lui s’il sera présent et si votre présence est nécessaire.

La fin de la mission

A la fin de la mission, l’avocat doit vous fournir un décompte des diligences réalisées et une facture de solde de ses honoraires. C’est là que vous devez vérifier si vous êtes d’accord ou si vous voulez contester sa facture de solde.

L’avocat doit vous restituer les pièces originales que vous lui avez confiées et accords ou les décisions de justice en original, notamment pour exécution.

Conclusion : l’importance d’un bon avocat pour vos affaires

Relancez l’avocat s’il ne vous a pas facturé depuis longtemps ses diligences pour ne pas à avoir à lui régler d’un coup d’importants honoraires. A défaut, demandez-lui un échelonnement si votre trésorerie ne vous permet pas de régler sa facture en une seule fois.

Si vous ne vous entendez pas avec son collaborateur, n’hésitez pas à faire part à votre avocat des difficultés que vous rencontrez. S’il n’en tient pas compte, revoyez votre relation.

Si vous ne pouvez joindre par téléphone que son collaborateur, c’est que votre avocat ne suit plus votre dossier ou n’en a plus le temps ou l’envie.

Attention, changer d’avocat peut présenter des inconvénients. D’abord, cela démontre que vous avez mal choisi votre avocat, ou que vous n’avez pas su gérer votre relation. Le nouvel avocat hésitera donc à prendre le dossier, sauf si vous êtes en mesure de lui expliquer les raisons de votre changement d’avocat. Plus vous changez d’avocat, plus vous décrédibilisez votre dossier auprès du nouvel avocat comme de l’adversaire ou du juge compétent.

En cas de changement d’avocat, vous n’avez aucune démarche particulière à faire. C’est votre nouvel avocat qui se chargera de succéder à votre précédent conseil. Si vous ne voulez plus être assisté par un avocat, vous écrivez tout simplement à votre avocat que vous mettez fin à sa mission et que vous vous tenez à sa disposition pour lui régler le solde de ses honoraires, dès restitution de votre dossier. L’avocat n’a pas le droit de conserver votre dossier contre votre décision de le récupérer, même s’il n’est pas réglé de tous ses honoraires.

N’hésitez pas à remercier votre avocat en cas de succès, et de le recommander auprès de vos connaissances si vous pensez qu’il le mérite.

Si vous avez gagné, vous vous direz peut-être que votre avocat vous a néanmoins coûté cher. Sachez que sans un bon avocat vous auriez très certainement perdu, votre dossier aurait été moins bien traité ou vous auriez subi des conséquences financières plus graves. Un avocat n’intervient pas pour facturer des honoraires s’il n’apporte aucune plus-value au traitement de votre dossier afin qu’il aboutisse au mieux de vos intérêts. Si vous avez perdu, ne pensez pas systématiquement que votre avocat n’était pas à la hauteur. Il a fait ce qu’il a pu avec le dossier que vous lui avez confié. Demandez-vous s’il a fait de son mieux ou s’il aurait pu faire mieux.

Ne cherchez pas à convaincre votre avocat que vous avez raison, essayez plutôt de suivre ses conseils, d’entretenir une excellente relation avec lui pour réunir les meilleures conditions pour convaincre votre cocontractant ou le juge que vous avez effectivement raison.

 

Par Laurent Meillet

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La veuve soutenait au contraire qu’elle devait bénéficier du même régime que les créances de son défunt mari, lesquelles se prescrivent cinq ans après le partage de sa succession.

Si vous êtes créancier du défunt, vous devez déclarer votre créance conformément aux dispositions de l’article 792 du Code civil, mais en outre agir en recouvrement dans les cinq ans du décès.

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Extrait d’un jugement administratif concernant l’annulation de nationalité française

Comment conserver ses papiers d’identité français, le temps du recours, en cas d’annulation de la déclaration de nationalité française

Dans cet article, nous vous guidons à travers les étapes juridiques essentielles pour conserver vos papiers d’identité français pendant un recours en annulation de nationalité. Découvrez les outils juridiques comme le référé-liberté, les arguments indispensables à avancer et les stratégies pour faire face aux décisions préfectorales ou judiciaires dans des délais souvent très contraints. Lorsqu’une…

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Le testament-partage est une forme particulière de testament

Le testament-partage : connaissez-vous ?

Connaissez-vous le testament-partage ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Nous allons tout vous expliquer de manière simple. Tout d’abord, le testament-partage est une forme particulière de testament. Un testament est un acte unilatéral par lequel une personne, appelée testateur ou testatrice, dispose des biens qu’elle laissera au jour de sa mort. Les…

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Exposition "Le Trompe-l’œil – de 1520 à nos jours" à Giverny, le legs de Michel Monet

Le Trompe-l’œil – de 1520 à GIVERNY ou comment apprendre sur le legs en s’amusant

Retour sur l’histoire captivante du legs de Michel Monet et ses implications juridiques. Le legs, en particulier lorsqu’il est assorti d’obligations, illustre parfaitement la rencontre entre droit et patrimoine culturel. Depuis le 17 octobre dernier jusqu’au 2 mars 2025, le Musée MARMOTTAN-MONET organise, à l’occasion de ses 90 ans, plusieurs expositions dont l’une consacrée au…

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Assistance et représentation en assemblée générale : explication des différences et conditions

Assistance ou représentation en assemblée générale

Peut-on être assisté ou représenté à une assemblée générale ? Cette question, essentielle pour de nombreux participants, soulève des enjeux pratiques et juridiques importants. Faut-il obligatoirement une procuration écrite ? Quelles sont les règles à respecter et les pièges à éviter pour ne pas compromettre vos droits ? Découvrez dans cet article les principes fondamentaux…

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